Tout événement traumatisant dans le cadre de l’entreprise donne lieu à des réactions diverses de la part des collaborateurs. Qu’il s’agisse d’un décès brutal, d’un suicide ou de tout autre accident aux conséquences graves, il convient de réagir rapidement. L’intervention d’un psychologue du travail permet de traiter globalement et individuellement la crise. Elle pare ainsi toute retombée négative sur la cohésion du personnel, et par conséquent sur l’activité de la société.
La mise en place d’une cellule de crise
La mise en place instantanée d’une cellule de crise s’impose. Elle passe par trois étapes.
1 — Une première réunion en présence du psychologue du travail réunit les autres acteurs du personnel encadrant : membres de la direction, représentants du corps salarial, médecin du travail et travailleur social.
Cette première rencontre permet d’évaluer la situation et de déterminer quels sont les membres de l’entreprise impliqués et concernés par l’événement traumatique. Une planification des actions à mettre en œuvre est alors établie.
2 — La deuxième phase est celle de l’annonce officielle de l’événement traumatique. D’une importance capitale, sur le fond comme sur la forme, elle doit se tenir rapidement, dans le but de limiter la propagation de rumeurs et fausses informations.
3 — La troisième étape se traduit par la mise en place des moyens adéquats pour accompagner le personnel de l’entreprise. Cela passe par des actions collectives et pour les salariés qui en ressentent le besoin des entretiens individuels.
La gestion des répercussions psychologiques
Le psychologue du travail poursuit ensuite son action pour éviter les retombées à plus long terme de l’épisode traumatisant. Il intervient auprès des personnes — individuellement ou par groupes — qui en ressentent le besoin.
Cette prise en charge permet à l’entreprise de retrouver un fonctionnement normal, dans une ambiance apaisée, avec un personnel à nouveau apte à se concentrer sur son travail.